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Il est midi à l'heure de Melbourne, soit 4h du matin à l'heure de Montpellier. Déjà 3 mois ½ que je suis de retour en République Française. Il est temps de vous redonner un peu de nouvelles, mieux vaut tard que jamais !
J'ai l'impression d'avoir beaucoup de choses à raconter et, paradoxalement pas énormément comparé à mes 3 premiers mois ½ en Australie. A cette époque là j'étais en road trip au milieu de l'outback après avoir vécu Melbourne, Sydney et Shepparton. Mais ça vous le savez déjà, j'en reviens donc au présent ;o)
Mes 15 premiers jours au pays ont été géniaux avec les retrouvailles, la famille, les amis, la nourriture Française, le confort, etc... Toutes ces petites et grandes choses qui m'ont manquées. J'ai aussi été beaucoup occupée par mes dossiers de master, une bonne dizaine à remplir avec CV, lettres de motivation (plus ou moins motivées d'ailleurs) et multiples photocopies. Bref, pas le temps de percuter, ni de dormir d'ailleurs, 4h en moyenne par nuit.
Les 15 suivants je les ai consacré à GLANDER ! Regarder la télé, me remettre au courant de notre chère insécurité --', surfer sur le net du fin fond de mon lit et de mon canapé, profiter de papa et maman qui prennent soin de moi.
Le mois suivant ça a été le retour de bâton... Rien à faire et rien de prévu avant septembre, dur dur. Chacun à sa vie, moi j'ai eu l'impression d'avoir perdue la mienne. Attendre les week-ends pour profiter de tout le monde, quand eux ils ont du temps. Et de plus en plus dur de supporter les remarques de mes parents qui en rentrant du boulot me trouvent comatant devant la télé et je dois l'avouer de plus en plus aigrie.
Les réponses des masters sont peu à peu arrivées, beaucoup de positives à ma grande surprise. Montréal en premier, beaucoup de réflexions et d'hésitations pour en conclure que non, malgré que je m'ennuie, je ne suis pas prête à repartir. Angers et Niort, traverser la France ce n'est pas non plus ce que je veux. Corte, ce master n'est pas pour moi. Pourquoi pas Mulhouse, puisqu'il faut oublier Marseille et Lyon. Puis voilà Montpellier ! Un refus l'an dernier, pourquoi c'est gagné cette année ? Je l'ai ma revanche :o) Je l'ai surtout mon master, finalement je vais boucler la boucle avec un an de ''retard'', pff comme si l'Australie c'était du retard !!
Malou ça ne peut plus durer..! Tant pis pour mes 882,52€ de chômage qui tombent sans rien faire, je dois me bouger. Direction Quick mais ça ne passe pas. 12 jours puis je pose ma démission, je ne vais pas non plus me faire chier pour des cons : ça sera McDo ou rien.
3 jours de bonheur avec mes compagnons Aussie Sam et Vin's au bord de la Méditerranée, ça aussi ça restera dans les mémoires :o) Comme quoi l'amitié traverse le monde.
McDo Lattes Drive me rappelle, je retourne dans ma cuisine fin juillet, BigMac, Cheese, 280, Royal, FCN (…) enfin je respire. PINLIMPIMPIMPIN !! (tant pis pour les brûlures cf. photo)
Je retrouve le sourire, le vrai, ça y est je redémarre une nouvelle vie. Il aura fallut du temps, laisser le temps au temps, hein ?
Aujourd'hui je peux dire que tout va bien. Au fond il me fallait de la réadaptation, la liberté que j'ai acquise n'est pas possible dans ma vie Française, pas autant en tout cas. Vivre au jour le jour c'était magique, mais je suis quand même contente d'être passée à autre chose.
Je me suis construite là-bas et je continue ici. Je vis de nouvelles choses, j'ai des projets qui se concrétisent peu à peu, c'est bien aussi.
Les vrais amis sont toujours là même si les feux de l'amour de l'été Français leur ont fait quelques dégâts, la famille reste égale à elle-même et moi je m'amuse de tout ça.
Reste encore quelques trucs à régler comme trouver une coloc' pour cette année, réussir mon permis moto, préparer mon futur stage à l'étranger, finir de me débarrasser de ce put*** de champignon qui squatte mon oreille et m'a donné 4 otites depuis Perth et si j'ai du temps me préoccuper un peu plus de ma vie amoureuse, même si pour le moment je suis bien dans ma nouvelle histoire plus ou moins sérieuse (plus moins que plus d'ailleurs !!!).
Ca commence à faire long, alors je vais conclure comme ça, en espérant que ça aidera ceux qui, comme moi, avaient peur de rentrer : finalement ça a été plus qu'un retour, ça a été un nouveau départ.
