samedi 7 mai 2011

#97 - A tort ou à raison


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"Back where I belong, yeah I never felt so strong
I feel like there’s nothing that I can’t try
And if you with me put your hands high
If you ever lost a light before, this ones for you
And you, the dreams are for you
"
 
Samedi 7 mai 2011, il est 4h30 je trouve enfin mon lit après une longue journée. Depuis 1 mois ½ mes vendredis sont 2 journées en 1 : stage de 8h30 à 15h, 1h de route puis McDo de 18h à 3h-3h30 du matin. Egale à moi-même, je crois que je trouve mon équilibre dans ce déséquilibre de vie !

Si j’écris à cet instant c’est que le sommeil se fait tarder, j’ai probablement un peu trop de caféine dans le sang, mais surtout le 12 mai approche. Le 12 mai 2010, date de mon retour en France après 6 mois ½ à l’autre bout du monde.

1 an après, il me semble qu’un bilan s’impose. Pour moi-même mais aussi pour vous, qui m’avez suivi tout au long de mon aventure ou qui passez juste par ‘hasard’ sur ce blog.

1 an en arrière, j’étais partagé entre l’angoisse de retourner dans une vie Française et la joie de retrouver mes proches. Ce que je puis dire c’est qu’il s’en est passé des choses en 1 année !
 
M pour McDonald’s. 10 mois que je travaille au McDo Drive de Lattes. Un job d’été qui s’est transformé en emploi étudiant. J’y ai passé 25 heures par semaine, puis 15, puis 20, puis re 15 et en ce moment 8 heures. J’en ai passé des soirées là-bas, j’en ai fais des BigMacs et des Wraps, j’en ai fais des fermetures du restaurant, j’en ai tapé des délires, j’en ai connu des galères, j’en ai bu des Coca-light, j’en ai vécu des choses ! Commencer par observer comme à mon habitude, doucement faire mes preuves, montrer que je peux tout faire, prouver qu’on peut me faire confiance, me dévoiler aussi. J’ai évolué au fur et à mesure, commencer par le SOS (Sauce Oignons Salade) des Bigmacs, passer de l’autre côté à gérer l’écran du FCN, évoluer au poste de formatrice en battant un record de temps, devenir équipière du mois, gérer la prod’ et la 10aine d’équipiers de la cuisine, devenir polyvalente en caisse et au drive, atteindre la prime maximale P1 des meilleurs employés et maintenant tenter de gérer le temps de quelques minutes l’équipe entière. Continuer d’évoluer et devenir manager, j’y pense. Cela semble possible, rien n’est acquis d’autant que je ne suis pas si sûre que cela soit suffisant pour moi.

A pour AREVA. Depuis le 14 mars je suis en stage pour 3 mois chez AREVA SGN à Bagnols-sur-Cèze (30). Un stage qui se déroule super bien après de l’ingénieur SSE (Santé Sécurité Environnement) qui est le tuteur idéal. Deux projets orientés autours d’une veille réglementaire sur la partie ‘santé et sécurité au travail’ du Code du Travail et de la mise en place d’actions SSE sur le terrain. Des semaines quasi-pleines devant un ordinateur, je ne suis pas vraiment faite pour ça mais j’apprends énormément. J’ai trouvé ma voie, je veux faire de la prévention des risques, si possible dans le nucléaire. D’où la nécessité de me décider pour mon avenir. Mardi prochain j’ai un entretien chez AREVA TA à Aix-en-Provence pour un contrat d’alternance. Le poste idéal sur le papier et le stress qui monte, j’ai envie de le décrocher mais rien n’est acquis.

E pour ESEQ. Mon école où je réalise mon master 1 Sécurité Environnement Qualité. Le poids des cours et beaucoup d’ennuie, dur dur de me lever le matin pour aller suivre des enseignements peu passionnant, que je connais pour la plupart et difficile à suivre pour les autres à cause du bruit ambiant. 20 semaines de cours, il m’en reste 3 à tirer en juin. Les notes ne sont pas trop mal mais bien loin de mon niveau major de promo de licence. Je me suis accrochée toute l’année, j’ai pensé à lâcher mais mon stage me prouve qu’il faut que je continue : objectif bac+5 pour espérer avoir le boulot que je veux et les responsabilités qui vont avec. Je me suis impliquée dans mes cours d’Anglais, mon niveau s’endort par manque de pratique mais ressurgit à la moindre occasion que j’ai de pratiquer. Je me questionne pour l’an prochain, est-ce que je tente de partir sur Marseille et de galérer dans un très bon master mais difficile, ou est-ce que je me repose sur mes lauriers et je tire encore 1 an dans une école pas terrible.

L pour Les proches (oui je sais, pas terrible comme adaptation à la lettre L !!). Mes amis et ma famille, tout ceux que j’étais si contente de retrouver après une longue absence. Ils sont les bases de ma vie, tous égaux à eux même on partage toujours aussi bien nos joies et nos peines. J’ai besoin d’eux, ils ne savent surement pas à quel point, et oui j’ai toujours autant de mal à exprimer mes sentiments ! On partage des moments magnifiques, d’autres un peu compliqués, on partage nos vies tout simplement. Des repas, des soirées, des balades, des moments à rien faire aussi. Avec ma vie à 300km/h on n’a pas assez de temps pour se voir mais on profite au maximum et pour rien au monde je ne les changerai.

L pour Love. Ah l’amour ! Le comprendrais-je un jour celui là. Et oui je suis une fille de 22 ans et j’en rêve un peu quand même. Quelques aventures cette année, que j’ai menées avec plus ou moins d’implication je l’avoue… Le célibat vient de refaire son apparition, par ma décision ! Je ne m’en porte pas plus mal, je sais que je ne suis pas quelqu’un qui doit être en couple coûte que coûte et donc je préfère être seule que mal accompagné. Mais comme toute personne qui a connu un jour le grand amour, j’aimerai bien retrouver cette sensation d’inconscience où l’on croit que dans ses bras plus rien n’a d’importance. Je ne l’ai pas encore trouvé, mais cela est-il possible avec la vie que je veux mener ? Je suis bien incapable de renoncer à mes rêves et mon avenir pour quelqu’un. Il me faudra que je me trouve quelqu’un qui partage mon instabilité et ma vision d’atteindre des sommets, je continue donc ma quête.

E pour évasion. La dernière lettre mais pas la moindre. L’Australie m’a montré que je suis capable de partir à l’inconnu, à la conquête de moi-même et des autres. L’envie de repartir est dans un coin de ma tête, pour le moment je me focalise sur mon avenir professionnel mais une idée de tour du monde me trotte intérieurement. Pour le moment je vais profiter de juillet pour faire un tour en Suède et d’août pour réaliser mon rêve de New York City :oD Un soir (d’insomnie probablement) je me suis fixé l’objectif de mettre 10.000€ de côté avant de partir, certes c’est subjectif, mais ça me donne une dead-line.

Alors dans tout ça je vis ma vie, je travaille pour m’épanouir mais aussi mettre de l’argent de côté. Je veux croire qu’il est possible de me construire une belle carrière sans pour autant effacer mon envie de conquérir le monde. Je me focalise sur l’an prochain, ce temps que je peux à peu près maîtriser. Pour le reste, je verrai plus tard !!

Il y a un an je pensais m’être trouvée, aujourd’hui je sais que c’est la cas. En dehors de l’Anglais, des souvenirs et des expériences que j’ai acquises en Australie, cette aventure à l’autre bout du monde m’a apporté une belle confiance en moi, une paix intérieure et la force de croire qu’il suffit de s’en donner les moyens pour y arriver. 
 
A tort ou à raison…

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