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J’ouvre les yeux 12h30, ah ouai quand même. La chambre est vide, je prends le temps de me réveiller. Du haut de mon lit superposé je tire le rideau pour voir le temps qu’il fait. Quelque peu obligée de me tordre pour apercevoir ce beau ciel bleu, la tête à 90° buildings obligent.
Quel jour on est, dimanche ? Ah non samedi et rien à faire, Youpi ! Je me prépare tranquillement, jean-basket-t-shirt et Melbourne qui s’offre à moi. Direction Flinders Street, je vais aller me ‘culturiser’ un petit peu. Je marche tranquillement, un vieux sourire aux lèvres. Je pense à tout, à rien, à ma soirée d’hier, à la routine que j’ai quitté, aux responsabilités que je n’ai plus, à mes souvenirs en France, à ma vie ici. J’ai sûrement l’air gogol mais je m’en fiche, je savoure car je sais que ça ne sera pas toujours ainsi.
J’arrive devant le musée de l’immigration, la façade est en travaux. Entrée gratuite pour les étudiants, ma carte de Lyon est impeccable. Le 1er étage retrace toute l’histoire de l’immigration en Australie à partir de 1830. C’est vraiment bien fait, un mélange d’explications, d’images et d’objets d’époques. J’apprends beaucoup de choses loin des stéréotypes des anciens bagnards Britanniques. Il y a une projection sur des gens qui racontent leur histoire, c’est assez prenant. Ceux qui ont fuis la guerre, ceux qui ont fuis la famine, ceux qui ont fuis la dictature, ceux qui sont partis pour une vie meilleure… Partir, tout quitter, juste sur l’espoir d’essayer de s’en sortir, j’ai un grand respect pour eux.
Il y a ensuite la reconstitution des cabines des bateaux, l’évolution dans le temps, les conditions de vie, les maladies… Arrive ensuite une dernière salle avec les conditions d’amissions pour les immigrés. Il y a eu une période anti-chinois ou réservés aux blancs par exemple. Je me surprends à me demander quel serait les démarches pour moi. Oula je ne vais pas m’emballer, 10 jours ici et surtout 20.000km de la France..!
Je continue au 2ème étage. Il y a une grosse expo sur un homme qui a pris 10.000 photos en Inde, c’est cool mais pas ce qui m’interesse. Une pièce est également spécialisée sur les immigrants venus de Palestine. Mais cet étage est surtout consacré au voyage des immigrés. Les bateaux, les bagages, la vie à bord, les mariages… Cool mais ça me plait moins. J’aurais quand même passé 2 heures ici.
Je repars le long de Flinders Street, toujours mon sourire aux lèvres. Je marche le long de la Yarra (le fleuve) et dans un élan de lendemain de soirée, ma pensée se focalise sur ‘BIG-MAC’. Ni une, ni deux, direction le McDo de Federation Square. J’entends ma mère râler ‘Gngngn, il faut bien manger, gngngn tu vas être malade, gngngn’ (désolé maman je me moque hihihi). Petit menu accompagné d’un chausson aux pommes, souvenir de mon enfance.
C’est mon dernier jour sur ma carte de tram, je décide de partir un peu à l’extérieur de la city. Direction Commercial Road, à priori la rue gay de Melbourne. Je dis bien à priori, à voir le soir peut-être. En me baladant je rentre dans le Praham Market, le marché. Ca ressemble aux Halles de Montpellier, ça semble moins cher qu’en super marché. Je trouve ensuite un magasin d’informatique, je commence à regarder pour un appareil photo numérique, vivement que j’ai mes sous de France que je puisse reprendre des photos.
Je rentre à l’auberge, passe récupérer mon ordinateur pour surfer et écrire. Certains Français d’hier soir débarquent, j’ai marqué les esprits… Je me suis fais une réputation en une soirée, pas du tout qui je suis vraiment mais je m’en fiche ! C’est marrant et au moins on se souvient de moi^^
Ils ressortent ce soir, je ne sais pas ce que je fais. On part faire des courses, direction Coles et le Bottle Shop, pour entamer la soirée. Pleins de Français ici, c’est assez impressionnant. J’aide à nettoyer la cuisine, on mange, on fait un petit jeu de cartes et on papote. C’est la dèche, il est déjà plus de minuit, allez on bouge.
On part au dernier bar d’hier, le ‘Red Violin’ tout en en perdant en chemin. L’ambiance me paraît moins bonne mais bon, je danse un peu. Si si je danse, plus qu’en France (ce n’est pas dur en même temps) mais ce n’est toujours pas mon truc. Pose clopes, certains y retourne d’autre rentre, comme moi. Tout est fermé, on finit la soirée dans la grande salle au Coca Light puis hop au dodo, toujours le sourire aux lèvres.
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Citation #26 : "Luggage lies at the heart of the immigration experience. It is a symbol of both what is brought and what is left behind. It contains people's hopes ans fears, as they leave one life and begin an other" vu sur les murs du musée de l'immigration
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